Je viens de rajouter dans la colonne de droite 15 blogs que je lis régulièrement, et qui ont un rapport avec le marketing et business pour les photographes. Vous remarquerez que la plupart des blogs sont américains, une des raisons pour laquelle j’ai d’ailleurs débuté mon blog marketingphoto.
Et parce que souffler un peu fait du bien en cette période de crise, j’attribue mon coup de coeur du jour au blog humoristique (mais tellement vrai) d’Aaron Johnson:
J’aimerais aujourd’hui vous parler d’un service dont j’avais déjà entendu parler il y a quelques mois sur des blogs US et sur lequel je suis récemment retombé par hasard : moo.com
Comme son nom ne l’indique pas du tout, moo est un service en ligne qui permet de se commander des cartes de visite, cartes postales, cartes de voeux ou encore autocollants. Jusqu’ici pas de quoi fouetter un chat me direz-vous… Le point qui le différencie cependant d’autres services plus « classiques », est que chaque carte du lot acheté peut avoir une image différente. Ceci permet donc d’apporter un peu d’originalité dans ses cartes de visite ou de remerciement.
Mini cartes moo.com
En parcourant leur site, on remarque d’ailleurs que les photographes sont particulièrement visés par leurs services : on y retrouve quelques exemples d’applications possibles dans le menu idées. C’est d’ailleurs en parcourant le site que l’on se rend compte qu’en plus d’avoir un concept original, cette startup au design très web 2.0 a le sens du marketing : emballage stylé, possibilité d’imprimer sur du papier 100% recyclé, accessoires ou encore de commander des échantillons gratuits. Il est même possible d’importer ses images de Facebook, Flickr ou Picasa ! La navigation sur le site est claire et les conseils ainsi que les templates à télécharger n’ont pas été oubliés. Je regrette juste que certaines parties du site n’ont pas encore été traduites en français (leur blog est quant à lui entièrement en anglais).
Cartes de visite moo.com
Mais revenons-en à ce qui nous intéresse le plus, à savoir les applications marketing possibles.
La première chose qui vient à l’esprit est bien entendu qu’il est possible d’imprimer l’intégralité de son portfolio au dos de ses cartes de visite.
Laisser le choix entre 4-5 cartes à votre interlocuteur lors d’un échange de cartes permettra de l’étonner et de mieux se souvenir de vous.
Lors d’un rendez-vous où vous présentez votre portfolio, il vous sera par exemple possible en fin d’entretien de laisser la carte avec la photo qui a obtenu le meilleur retour.
Si vous possedez un studio, laisser un lot de cartes de visite (ou postales) à l’accueil permettra à vos visiteurs non seuleement de choisir leur image préférée, mais aussi de se faire une meilleure idée de votre travail.
Si vous visez plusieurs types de clientèle (par exemple séniors, femmes enceintes et enfants), il sera possible de donner une carte de visite adaptée à la clientèle en question
Un agence de photographes ou de mannequins pourra aussi présenter les artistes qu’elle représente sur ses cartes de visite
Je pense que les photographes de mariage peuvent profiter du services de multiples façons :
Proposer en option un service de cartes de remerciement pour les mariés avec les photos de leur choix.
Envoyer gratuitement un pack de mini cartes avec le nom des mariés au recto et les photos du mariage au verso, en prenant soin bien sûr de mettre le lien de votre site en bas de la carte.
Le cadre mosaique permettant d’accueillir 20 mini cartes est aussi une idée originale à proposer aux mariés
Bref selon moi beaucoup de possibilités de se démarquer de la concurrence en laissant une impression originale à ses (futurs) clients.
Et vous, avez-vous d’autres idées d’application? Avez-vous déjà essayé ce genre de produits? Connaissez-vous d’autres sites proposant des services similaires?
Je vais commander un échantillon de 10 cartes dans les prochains jours et vous donnerai mon feedback.
Tant qu’on est dans les vidéos, j’enchaîne sur une tendance que j’ai découverte via le blog de Rob Haggart (dont je vous ai déjà parlé ici) et qui commence à montrer le bout de son nez sur YouTube: les portfolios papier vidéo. **Hein, c’est quoi c’t'arnaque!??**
Eh oui, pourquoi s’embêter à faire un diaporama flash de la mort qui tue alors qu’il suffit de se filmer en train de feuilleter son book papier. A entendre comme ça, ça fait vraiment vidéo amateur du photographe qui ne sait pas se servir de son PC de son Mac pour faire une belle animation.
Mais si on y réfléchit un peu, et qu’on jette un oeil sur les vidéos les mieux faites, l’idée est loin d’être mauvaise:
Elle donne un côté plus humain à la présentation et montre au DA ou autre client qui la regarde que vos photos ont déjà dépassé le stade « Enregistrer pour le Web… », l’invitant même éventuellement à vous rencontrer pour le voir en live (au moins il est sûr que vous en avez un).
Ou encore mieux, pourquoi ne pas envoyer cette vidéo en accompagnement d’un mail de remerciement ou de rappel après avoir été en entretien avec un client, pour qu’il se souvienne mieux du book que vous avez parcouru ensemble et qu’il a apprécié?
Surtout que, du moins pour le moment, ces vidéos retiennent l’attention en se démarquant (encore) des milliers de diaporama flashs et autres slides que l’ont trouve partout avec des transitions et une qualité de compression parfois plus que douteuses. Surveillez donc comment évolue la tendance si vous décidez de publier/envoyer ce genre de présentations. Pas que cela devienne le genre de vidéo qu’on ne peut plus voir à force d’en voir trop (et surtout des mal faites et kitchs, un peu comme les désaturations partielles ou le HDR).
Vous l’aurez compris, le gros risque est que genre de vidéo peut vite passer pour quelque chose fait dans la précipitation faute de moyens, si on ne la réalise pas avec le plus grand professionnalisme possible. En d’autres termes, ne publiez votre vidéo que si le rendu fait pro. Pour cela, ne jamais hésiter à demander des avis sur le rendu à son entourage ou sur un forum photo (un qui n’a pas la langue dans sa poche bien sûr). Ou encore mieux, faites appel à un professionnel, autant pour la réalisation du book papier que de la vidéo.
Et bien sûr, toujours la règle d’or la plus importante: soignez avant tout la qualité du contenu de votre book. La qualité des photos d’une part, mais aussi la sélection et l’ordre des photos dans le book sont les choses les plus importantes pour que votre book soit apprécié, qu’il soit papier ou numérique.
Après avoir visionné quelques une de ces présentations, voici quelques points positifs et négatifs qui ont retenu mon attention:
Les choses qui m’ont plu:
un contenu de qualité, on ne le répètera jamais assez
un book (le contenant) professionnel, pas le classeur de votre petite nièce
montrer ses/des mains (soignées), mais pas trop de bras, et si possible à plat pour n’avoir qu’un plan
un fond sobre, éclairé de façon uniforme
une intro de 2-3 secondes avec l’adresse de votre site web
une durée totale de maximum 2-3 minutes
Les choses à éviter:
les reflets qui empêchent de voir quoi que ce soit
le son de votre souffle et autres parasites: si vous ne mettez pas de bande son, alors coupez complètement le son
la caméra qui bouge: si un photographe ne sait pas se servir d’un trépied, où va-t-on!?
filmer en diagonale, essayez d’avoir votre caméra en plongée droite
une bande son qui énerve plus qu’autre chose: si vous en utilisez une, choisissez là avec goût! (une bande son sobre et molo sur le volume) – et une dont vous avez les droits!
Voici donc quelques exemples de vidéos que je trouve (plutôt) bien faites:
et dans l’ensemble la plupart des vidéos du canal de wonderfulmachine, qui semble être le précurseur du genre vu le nombre de vidéos qu’il a.
ou le fond est un peu fouilli, mais l’idée du branding avec les cartes de visite ajoute une touche d’originalité.
Le genre de choses à éviter:
Et enfin selon-moi un bon exemple d’une vidéo qui de part sa bande son fait amateur (musique beaucoup trop forte, directement à la prise de vue et qui s’arrête avant la fin de la présentation), mais qui se rattrape sur la qualité du book, ainsi que la petite touche d’humour à la fin. Du coup le côté amateur a même un peu de charme:
Vous remarquerez qu’en plus, en fouillant un peu, ça vous donne des idées sur comment présenter (ou pas) son book papier.
Quant aux photographes qui en sont un peu plus loin et ont publié leur livre photo: plutôt que de faire acheter vos clients en ligne les yeux fermés avec pour seul indice sur le contenu la couverture du bouquin, je suis sûr qu’une vidéo de ce type pourrait booster les ventes. Combien de fois ai-je acheté un bouquin photo sur un coup de coeur en le feuilletant en librairie!! Car le layout et la présentation générale du livre ont aussi leur importance dans la décision d’achat.
Pour finir, ce genre de présentation serait aussi approprié pour un modèle freelance ou qui postule en agence et veut se démarquer des milliers d’autres candidatures. Voire une agence qui présente ses modèles et qui n’a pas forcément le même budget que Ford Models pour réaliser ce genre de présentations pros:
Ces books papier vidéo ne remplaceront bien sûr pas votre vrai book papier, votre site web ou vos présentations flashs déjà existants, mais son je pense un bon complément qui vous permettraient en plus une présence supplémentaire sur le web en les postant sur YouTube, Dailymotion et autres Viméo.
Et vous, que pensez vous de ce type de présentation? En avez-vous déjà réalisé (ou reçu si vous êtes côté client)?
Avec la démocratisation des outils nécessaires pour réaliser et publier une vidéo, de plus en plus de photographes se tournent vers cet outil afin de faire connaître leur travail, mais aussi et surtout leur façon de travailler.
Cela va du plus simple diaporama au format vidéo à l’émission de reportage complète, en passant par le clip de backstage / making-of.
Exemple de Backstage vidéo par le photographe Eddy Brière sur YouTube
On pourra alors intégrer ces vidéos sur son site web ou blog, mais aussi les diffuser sur des sites de partage tels que youtube, dailymotion ou encore vimeo pour ne citer que les plus connus. Il n’est pas improbable que certaines chaînes télévisées locales soit également intéressées par la réalisation d’un reportage, sur un photographe, par exemple dans le cadre d’une exposition.
Bien entendu, comme ça l’est aussi pour un catalogue ou une carte de visite, la qualité de la réalisation se doit être de qualité pour laisser une impression professionnelle. Il est ainsi bien entendu possible de faire appel à des agences ou freelances spécialisés dans la réalisation de vidéos. Le photographe évoluant dans le monde de l’image, il n’est pas rare d’avoir dans ses relations un passionné de vidéo également capable de réaliser un travail de qualité qui lui servira éventuellement aussi de référence s’il veut se lancer dans cette branche.
Il est également bon de noter que l’arrivée des fonctions vidéo sur nos chers appareils reflex numériques – comme par exemple dur le Canon 5D Mark II ou le nouveau 7D – permet d’obtenir une qualité d’image impressionnante avec de bons objectifs lumineux, bien plus qu’avec la plupart des caméscopes amateurs.
Etant moi-même photographe passionné, les vidéos de backstage des photographes de portrait et de mode m’intéressent énormément et je viens pour cette raison de commencer un petit blog sans prétention où je rassemble les travaux (vidéos, photos, reportages, interviews) de backstages intéressants que je découvre au gré de mes ballades internet. Vous pouvez y jeter un oeil à l’adresse suivante: http://photobackstage.wordpress.com/
Les sites de « bookmarking social », pour ceux qui ne connaissent pas encore, permettent de de stocker, gérer et partager ses favoris en ligne.
Le premier avantage qui tombe sous le sens est bien sûr l’accès à ses favoris depuis n’importe quel ordinateur connecté à internet.
Mais c’est surtout le côté réseau social qui fait leur force: en effet, après leur avoir attribué manuellement des mots-clés descriptifs (tags), les liens enregistrés sont accessibles aux autres utilisateurs (il est bien sûr possible d’enregistrer certains liens en mode privé). Cela en fait un moteur de recherche de qualité, car contrôlé par l’humain plutôt que par des algorithmes. De plus, si un utilisateur partage des favoris identiques, il y a de grandes choses qu’il aie d’autres perles à découvrir dans sa liste de liens.
L’image bookmarking, un dérivé intéressant pour le monde de la photo
Dans le même style, mais encore un peu plus méconnus du grand public, certains sites se sont spécialisés dans l’enregistrement de ses images favorites plutôt que d’une page ou d’un site entier.
Les utilisateurs de l’excellent site deviantart seront déjà un peu familiers à ce système de favoris, bien que celui ci soit bien entendu limité aux images se trouvant sur son propre site. Alors que là il est à présent possible d’enregistrer ses images favorites provenant de quasi n’importe quel site (cela ne fonctionne pas pour les images intégrées en flash), avec les mêmes avantages que les sites de bookmarking social classiques.
Les principaux sites d’image bookmarking publics sont ffffound, weheartit et vi.sualize.us. J’ai commencé sur weheartit, qui me convenanit le plus point de vu contenu et design, mais malheureusement la lenteur de leurs serveurs et les nombreuses pannes sont plus énervantes qu’autre chose. Je suis donc passé sur vi.sualize.us pour mes favoris photo. fffound quant à lui n’est utlisable que sur invitation, et comme je n’en ai pas et ai d’autres chats à foueter que d’en chercher une, le problème est reglé…
Le bookmarking social comme outil marketing
Que ce soit les sites de bookmarking social classique, ou bien les sites d’image bookmarking, rien ne vous empêche de mettre vos sites et images dans vos propre favoris afin d’augmenter sa visibilité sur internet de façon gratuite. Il ne faudra bien sûr pas oublier de mettre ces favoris en partage et surtout de bien les taguer pour qu’ils soient retrouvés plus facilement par les autrs utilisateurs faisant une recherche. Sans oublier que ces liens vers votre site devraient avoir un impact positif sur son référencement dans les moteurs de recherche! Rien ne vous empêche de créer un compte sur chacun des sites pour promouvoir vos images, et de vous contenter d’un seul pour gérer vos autres favoris personnels. Mais bien entendu là encore pas de miracle, seules les (très) bonnes images dépasseront le cadre de votre profil et auront un impact remarquable, le mieux pour tous est d’ailleurs de ne poster que vos meilleures!
A la recherche de ressources sur le business et le marketing du marché de la photo, je suis tombé sur cette intéressante interview de Rob Haggart par Keith Green sur editorialphoto.com, qui m’a fait découvrir son blog aphotoeditor.com (le tout en anglais).
A Photo Editor - Photography Director Rob Haggart
Fin août 2007, le blog tenu par le directeur de la photographie d’un magazine masculin a tout d’abord commencé de façon anonyme, suscitant rapidement la curiosité de l’industrie de la photo. Après quelques mois et surtout quitté son poste, Rob Haggart a fini par faire son coming-out fin décembre 2007 en dévoilant son identité; l’ ancien directeur de la photographie de « Men’s Journal » soulève habilement dans son blog de nombreuses thématiques touchant au business de la photographie, avec un penchant bien sûr pour la photo éditoriale avec des articles très enrichis par son expérience personnelle des deux côtés de la balance.
Je le recommande vivement. Pour ma part je vais essayer de rattraper le retard en lisant ses anciens articles et essayerai par la même occasion de partager les meilleurs dans le cadre de quelques articles sur marketingphoto.fr
Non pas d’inquiétude, je ne tiens pas là à vous ressortir un cours magistral de 30 pages plein de définitions et théories à apprendre par coeur. Les écoles de commerce s’en chargent bien mieux que moi, je suis bien placé pour le dire… On va essayer de faire court, synthétique et compréhensible.
En une phrase, le marketing c’est l’action de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour faire correspondre (voire même dépasser!) son offre aux attentes de sa clientèle, tout en restant profitable.
Le marketing débute donc bel et bien avant l’étape de commercialisation/diffusion, mais dès la définition de son produit ou service: « Qu’est ce que je veux/peux faire, et pour qui je veux/peux le faire? ». Cette question n’est bien entendu pas qu’à se poser au début , mais tout au long de son activité (en ayant tout de même une ligne directrice à long terme, bien entendu). Tout ceci peut un peu se résumer entre un habile jonglage entre l’offre et la demande.
Il s’agira d’une part d’adapter son offre à la demande existante; et pour celà il est important de bien connaître sa cible, savoir quelles sont ses attentes. Mais d’une autre part, on pourra aussi influencer la demande en suscitant du désir. Donner de nouveaux moyens d’assouvir un besoin.
Les outils du marketing tenteront ainsi de répondre à la question suivante: « Oui mais comment faire? ». Et à cette question il n’y a bien sûr pas de réponse universelle, mais pour chaque cas il existe des outils efficaces et pratiques qui permettent de sortir du lot.
C’est surtout à ces différents outils marketing que je désire consacrer ce site, avec une très franche orientation sur le marché de la photo.
Ce blog traitera des sujets se rapportant au business et au marketing du monde de la photo et est avant tout destiné aux acteurs de ce marché: photographes mais aussi prestataires de services ou encore constructeurs et distributeurs d’équipement photo.
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